Lors de la plénière d’ouverture de Cité Cap, nous sommes toutes et tous invité-e-s à prendre de la hauteur. Ce vendredi matin, à Carcassonne, sont abordés les grandes problématiques de vie et les grands enjeux actuels : retour aux sources, changement climatique, préservation des ressources, alimentation, accroissement de la population, accueil des migrants, innovation, protection des océans, etc. Autant de transformations économiques, sociales et environnementales qui influent sur notre façon de manager. Yannick Roudaut, ancien journaliste économique et financier, nous guide sur ce long chemin de transformation, avec l’aide de quatre précieux témoins dont on se souviendra longtemps. Écoutez-les !
4ème témoin : César Harada
« Mon rêve, c’est de nettoyer les océans »
Parce que les océans permettent de réguler le climat, parce que la vie vient des océans, le rêve de César Harada, c’est de les nettoyer. Alors, il y consacre sa vie. César Harada est un inventeur, environnementaliste et entrepreneur franco-japonais. Il est né dans le Sud de la France, a vécu quelques années à Saint-Malo et vit aujourd’hui à Hong Kong. Il dirige la société de robotique océanique Scoutbots et a fondé Makerbay, un espace de créativité pour des projets environnementaux et sociaux. Une centaine de projets sont en cours, dont un projet pour mesurer la radioactivité en mer, un autre pour suivre les déplacements du plastique dans les océans et un troisième pour mesurer l’évolution des coraux. Surdiplômé, plus d’une fois reconnu par ses pairs, vainqueur de plusieurs concours, César est, entre autres, ancien chercheur au MIT. Sa conférence TED « Comment enseigner aux enfants à aimer la science » a été traduite en 36 langues et visualisée plus d’1,5 million de fois.
Pourtant, le parcours remarquable de César n’a pas toujours coulé comme un long fleuve tranquille... Devant les yeux ébahis des 1500 managers Germe regroupés dans la salle, il raconte sa perte de confiance en 2008, le faux chèque reçu de la part d’un investisseur quelques années plus tard - ce qui l’entraîne à vivre dans la rue, sans le sou, sous la neige à Londres -, puis la tente qu’il se fabrique sur un toit. Il y a eu des hauts, mais aussi des bas, donc. Et pourtant, après chaque coup dur, César se relève et rebondit : il transforme petit à petit sa tente de fortune en yourte, fait des petits boulots de programmation à l’intérieur, continue de participer à des concours et réussit ainsi à partir à San Francisco pour faire le tour du monde en bateau, avant de s’arrêter à Hong-Kong.
Il tombe, il remonte, il tombe, il remonte… Sa vie elle-même incarne la résilience. Passionné de science citoyenne et de technologie environnementale, César est persuadé que la nature, l’homme et la technologie peuvent vivre en harmonie. Bonne route à lui !
ARTICLE RÉDIGÉ PAR CÉCILE ROGER