Édito réalisé par des acteurs du réseau GERME dans le cadre d’un atelier d’écriture.
« L’optimisme est un isthme, une bande de terre fragile et tenace entre deux mers qui lie deux mondes en laissant un chemin, une voie.
Il a des pieds ailés comme Hermès : il prend impulsion sur la terre ferme, décolle par-delà les mondes et accède à l’inaccessible, à tous les possibles.
La robe de l’optimisme est constellée de miroirs éclatants, de fleurs qui éclosent en parlant, de sourires volants.
La première rencontre de l’optimisme se fait à la naissance d’un enfant qui crie à la vie, au sourire bienveillant d’un aîné, aux fleurs contre des fusils.
L’optimisme est vert, mélange de bleu ciel immense et de jaune soleil lumineux. Vert d’eau, vert pomme, vert prairie, la nature l’appelle, résiliente et puissante, elle perce le béton et les murs, elle trouve et développe son chemin inexorable vers la lumière.
C’est un polygone, un carré qui bourgeonne et repousse ses limites, un rond cabossé à l’étroit dans son cercle.
L’optimisme crépite d’idées pétillantes, de débats épicés, de hourras éructants, de tentatives avortées, d’essais concluants, liés d’enthousiasme en pagaille.
Le pessimisme, son jumeau schizophrène, l’aide à garder ses pieds ailés sur terre, à creuser son sillon et à ensemencer nos rêves.
L’optimisme, ceint d’un halo de lucidité maternelle, nous fait accoucher de cette joie inouïe d’être au monde. Sa colère salvatrice nous exhorte à nous transcender et rendre l’impossible possible.
L’optimisme, notre ressort intrinsèque, nourrit notre élan vital, si essentiel à l’incarnation de nos trajectoires... »